Partager ou non notre relation BDSM avec notre entourage...

Partager une relation M/e est compliqué... Et pourtant, lorsqu'on vit une telle relation aussi épanouissante, on n'a qu'une envie, la crier sur tous les toits. Mais la société étant ce qu'elle est, encore à l'heure actuelle, les relations BDSM n'ont pas spécialement bonne presse. Et ce n'est pas "50 nuances de Grey" et Christian, son dominant type pervers narcissique, qui va nous aider...

Les non initiés n'ont pas la moindre idée de ce qui se vit au jour le jour entre un Maître et son esclave. Ils n'imaginent que trop souvent, uniquement le côté SM, les relations sexuelles imposées, les douleurs, les "sévices", l'obéissance, pensent-ils "obligée", des soumis(e)s et esclaves.
Sans oublier le côté pervers narcissique des Dominant(e)s et Maître(sse)s. Hors les bon(ne)s Dominant(e)s ou Maître(sse)s prennent soin de leurs soumis(e)s ou esclaves. Ils ou elles sont entièrement conscient(e)s que, même si leurs soumis(e)s ou esclaves leur sont dévoué(e)s, ils doivent prendre soin d'eux(elles). Pour le bien de la relation.

Dans notre cas, nous avons eu l'opportunité de partager notre relation avec plusieurs personnes. 3 font partie de la famille proche. 3 sont des amis proches. En (presque) tous, nous avions suffisamment confiance que pour leur expliquer ce qui nous rendait heureux. Et en même temps, leur faire un peu découvrir notre nouvel univers. 

Dans les réactions amusantes, Maître a eu droit à "Ne va pas trop loin hein"... Comme quoi, alors que Maître venait d'expliquer en gros ce qu'était le BDSM et comment Il voyait notre relation (bienveillance, respect, amour,...), la seule crainte de cette personne est qu'il me fasse du mal physiquement... Du coup, chaque fois que j'ai mal quelque part, Il a droit à "C'est pas à cause de toi au moins?" Rires. Des fois oui, des fois non... Sourires.

Les deux autres réactions familiales ont été différentes.
Pour l'un, qui est d'une nature calme, posée, réfléchie, ça a été "Moi, tant que ça vous convient et que vous êtes heureux, je suis content pour vous". Nous le savions ouvert d'esprit et il fait partie de ces gens très appréciables qui ne jugent personne. Son travail d'énergéticien fait aussi qu'il a pu ressentir que cela nous convenait et que ça n'avait rien de malsain ou pervers.
Ceci dit, très récemment, alors que Maître lui disait que notre relation évoluait et que nous étions très heureux comme ça, il a juste dis "Ah, ça continue"... Comme si ce n’était qu'un jeu ou qu'une passe...

Pour l'autre, d'une nature plutôt machiste et grande gueule, je vous laisse imaginer... Il n'est pas impossible qu'il aie partagé ce "secret" avec d'autres membres de la famille. Mais jusqu'ici, personne ne nous a fait de remarque ou n'est venu nous en parler... À suivre...

Les réactions de nos amis ont elles été totalement différentes.
L'une a réagit de façon enjouée, curieuse d'apprendre et heureuse de nous voir si épanouis. En fait, fidèle à elle-même qui est une personne joviale, ouverte et rigolote.

Étant curieuse d'apprendre, nous lui avons proposé de venir discuter du monde BDSM avec nous et nous avons passé quelques heures bien agréables à papoter de notre nouveau paradigme mais aussi d'elle, de tout, de rien, c'était vraiment très chouette ces heures où j'étais à ma place devant une autre personne sans devoir cacher ma nature.
Sa plus grande difficulté, nous a-t-elle avoué depuis, est de ne pas pouvoir en discuter avec d'autres personnes!
Une réflexion de sa part à Maître qui nous amuse beaucoup : "Je n'arrive pas à t'imaginer entrain de fouetter ton épouse, toi, si calme, si doux..." Nous avons l'impression qu'elle imagine Maître entrain de me battre comme une brute épaisse. Rires. Je pense qu'un jour, nous l'inviterons lors d'une de nos séances d'impacts, juste pour regarder.

L'autre réaction a été plus interrogative mais tout aussi bienveillante. Elle s'est interrogée sur le pourquoi vivre une relation BDSM, ce que ça pouvait bien avoir de différent par rapport aux relations vanilles et comment la gérer émotionnellement. Sachant qu'elle gravite aussi dans le milieu des énergies, que nous affectionnons par ailleurs beaucoup aussi, ses interrogations étaient plus axées sur les ressentis, le développement personnel profond de nos réelles natures, et ce qui pouvait nous être bénéfique dans une relation BDSM. Je pense que ce qui l'a le plus marquée est le fait que nous communiquons maintenant bien plus qu'avant. Que nous ne nous cachons plus rien. Petite anecdote rigolote, alors qu'elle nous disait qu'elle pourrait peut-être un jour apprécier être soumise, son compagnon est rentré en lui disant "Tu veux être punie?" Elle a oublié le pourquoi il lui a dit ça tellement ça l'a marquée! Mais elle s'est empressée de passer à autre chose... Un jour, peut-être Sourires

Notre troisième ami, plus jeune que tous les autres, a un peu de mal à comprendre. Comprendre ce que nous pouvons en retirer. Comprendre ce que ça amène de plus qu'une relation vanille classique. Cependant, malgré son jeune âge, il ne nous juge pas. Et c'est bien là le plus important.

Je dois avouer que ces sont les échanges et discussions avec nos amis qui sont les plus intéressants. Répondre à leurs interrogations nous permet aussi de réfléchir encore plus sur nous-mêmes.

De plus, il est très agréable de pouvoir être soi-même en leurs compagnies. Ne pas devoir réfléchir à comment m'adresser à Maître est pour moi une liberté des plus agréables. Même si parfois, j'aimerais pouvoir discuter tranquillement avec une autre esclave/soumise car, même si ce sont des amis, je ne peux pas être totalement moi-même, je crains toujours de leur faire un peu peur... Il me manque cette petite complicité, ces non-dits sous entendus mais bien compris que je pense que seuls les "sub" peuvent partager entre eux. 

Je ne sais pas si nous partagerons avec d'autres personnes dans le futur. De toute façon, ce sera au choix de Maître.
Dans la vie de tous les jours, à moins de croiser des personnes qui font partie de notre "communauté", je crois que personne ne peut déceler ce que nous vivons dans l'intimité de notre couple. Je porte en permanence des colliers style ras de cou, en velours, en cuir, en métal, car Maître aime me voir avec ce symbole. Gare à moi si j'oublie d'en mettre un! Mais, excepté pour un pratiquant BDSM, pour les néophyte, il s'agit juste d'un simple bijou...


Commentaires

  1. Bonjour
    Partager, ou plutôt dévoiler une expérience aussi intime et extrême que votre relation est un exercice compliqué et courageux.
    La perception du Bdsm est en effet parasitée par des préjugés moraux et sociétaux particulièrement lourds et "à côté de la plaque".
    Pour moi, (ça n'engage que moi), le BDSM est un style de vie, une expérience sensuelle, sexuelle et quelquefois amoureuse, particulièrement intense qui ne peut se comprendre et se partager qu'avec des personnes elle-mêmes pratiquantes.
    La compréhension intellectuelle même bienveillante de cette relation particulière ne peut suffir à l'appréhender réellement en dehors d'une pratique et d'un engagement concret.
    Votre démarche est courageuse et elle témoigne de votre recherche de cohérence globale de de votre sincérité.
    Elle portera ses fruits si une personne de votre entourage dont vous aurez réveillé la curiosité se décidera elle même à pénétrer sur la pointe des pieds dans ce monde quelquefois si extraordinaire.
    Et là, je sais déjà que vous et votre Maître, vous saurez parfaitement la guider.


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