Vivre une relation Maître/esclave avec des enfants

Suite à mon article précédent sur mes difficultés à élever nos enfants en tant qu'esclave, vous avez été nombreux (et je vous en remercie, ça fait vraiment chaud au cœur 💗) à me contacter. D'autres témoignages me sont parvenus, des questions, des remerciements d'oser témoigner. Je profite donc de cet article pour vous remercier toutes et tous pour ces marques de sympathie! Merci à vous! Du coup, via mon compte Instagram, je vous ai proposé de choisir le thème de l'article suivant... Le voici donc!!

Vous êtes finalement nombreux à vous demander si malgré tout, il est possible de garder un lien M/e ou D/s en permanence quand on a des enfants... Mais oui, bien sûr! Nous le faisons tous les jours! Il faut juste un peu de subtilité... Et oui, parfois, je sais être subtile. Sourire. 

Clairement pour ma part, je dois être capable de jongler avec les mots. Même si cela ajoute un peu de poids à ma charge mentale, c'est en fait un exercice que j'apprécie finalement et qui, en présence des enfants, N/nous occasionne quelques coups de chaud mais aussi certains fous rires et surtout, une grande complicité.
Pareil pour Maître, quand Il me demande quelque chose, Il y met les formes et politesses d'usage. "S'il te plait" et "merci" sont alors d'application. Hors de question pour Lui de me donner un ordre sans ça, c'est aussi pour Lui une question de respect de la maman que je suis. Et que les enfants ne pensent pas qu'ils peuvent faire pareil! Je ne suis pas leur esclave namého! Rires.

Je vous livre une petite tranche de rire d'il y a juste quelques jours.
N/nous sommes à table à midi avec notre fille de presque 12 ans. Je lui explique que ce samedi, je vais nettoyer à fond la maison mais que d'ici au 25 décembre, jour où nous recevons N/nos familles, je n'aurai plus le temps de faire grand chose... Il lui faudra donc surveiller les retours du chien du jardin pour qu'il ne salisse pas (trop...). Elle réfléchit et nous sort : "Ben faudrait une cage pour l'enfermer dedans 10 minutes, comme ça, ses pattes ont le temps de sécher"... Je vous laisse imaginer N/notre échange de regards...
N/nous en avons donc profité! N/nous voilà à discuter avec elle de la taille de la cage, longueur, hauteur, largeur, où la mettre, si on lui met un fond, une plaque au dessus, quel système de fermeture choisir, roulettes ou pas, etc... Quel moment de complicité pour Maître et moi! Et réussir à suggérer plein de choses qui N/nous intéressent et avoir l'accord de N/notre fille, un moment vraiment magique. Voilà donc comment N/nous allons arriver à avoir une cage, dans la salle à manger, visible de tout le monde, mais pour une raison tout à fait logique!

Mais revenons à notre vie quotidienne. Clairement, il est hors de question pour N/nous d'exposer aux yeux de N/nos enfants notre relation M/e. Si certaines règles sont d'application en tout temps, tout ce qui touche au sexe, aux pratiques SM, ou autres pratiques dégradantes, et aux comportements typiquement dominant (exemple : ordre sans politesse) ou soumis (exemple : me mettre à genoux) sont exclus en leur présence. Même si N/nous discutons très librement de relations humaines avec eux, car N/nous désirons leur ouvrir les yeux sur tout ce qui est possible de vivre (j'entends par là hétérosexualité, homosexualité, pansexualité et autres), mais aussi, leur apprendre la tolérance, parler relation BDSM est bien entendu beaucoup trop tôt pour eux. Ils doivent apprendre à se construire et à se connaître. Ce n'est pas à N/nous de les aiguiller/perturber/influencer vers un genre/type de relation.

Du coup, quand devant eux, parce que oui, ça N/nous arrive, N/nous parlons BDSM, N/nous utilisons maintenant le terme "Aqua Poney"! (Merci aux zamis du serveur KinkyVerse pour l'idée et le choix du mot 😂), ils ne comprennent pas, ils comprennent par contre qu'on parle d'un sujet entre adultes, mais ça ne les perturbe pas dans leurs vies ou leurs pensées. Même parfois ils interviennent et N/nous donnent des idées! Comme le coup de la cage quoi! Rires.

Du côté séances et pratiques SM, parce que non, N/notre chambre n'est pas insonorisée, (petit clin d'oeil pour une abonnée Instagram), N/nous ne pratiquons aucune séance d'impacts (martinets, fessées et autres) quand ils sont là. Chance pour N/nous, je ne suis pas bruyante lors de N/nos ébats sexuels donc ça, pas de soucis, on peut pratiquer en mode SM! Et heureusement... Rires.
De même, même si Maître en a très envie, parce qu'il y a toujours un risque qu'ils débarquent en pleine nuit suite à un cauchemar ou autre, je ne dors pas attachée. Maître cherche encore une solution pour le faire quand ils ne sont pas là la nuit d'ailleurs. Sourire.

Je respecte donc nombre de N/nos règles sans que les enfants ne s'en rendent compte.
N/notre rituel pour passer à table par exemple. Même en présence des enfants, j'attends toujours l'autorisation de Maître pour m'asseoir. Une fois tout le monde assis, je demande si tout est à table. Et très discrètement, Maître me fait un geste pour m'autoriser à m'asseoir. Par la suite, j'attends qu'Il nous souhaite un bon appétit et je guette Son regard pour accord. Simple, efficace, ni vu ni connu, ça marche partout où on va manger d'ailleurs!

Le vouvoiement. Je pense l'avoir déjà mentionné (mémoire de poisson rouge...) mais je vouvoie Maître devant eux. Je les ai récemment questionnés sur le sujet et, à leurs dires, ils ne s'en rendent déjà plus compte... Pas plus que je ne le fasse pas quand on est avec d'autres personnes... Ma plus grande difficulté étant de ne pas dire Maître... Quand un m'échappe, j'ajoute un "de ma vie/mon cœur" et ça passe! Rires. Sinon j'utilise le traditionnel "chou", ou simplement, "papa". Ce qui, je vous avoue, a du mal à passer mes lèvres! Sourire.
Du côté de Maître, Il dit systématiquement "Mon papillon". C'est le nom qu'Il m'a choisi à N/nos débuts de relation mais qu'Il utilise maintenant en tout temps. C'est un avantage car c'est complètement passe partout. Et croyez moi, selon le ton utilisé ou s'Il dit "mon" ou pas, je sais très exactement si j'ai fait une bêtise ou si je dépasse Ses limites... Un petit rappel à l'ordre qui parfois, est nécessaire...

Mes colliers. J'en porte toujours un. Que Maître adapte selon la situation. Ma fille les trouve très jolis et louche dessus régulièrement... Mais non non, même pour rire, il est hors de question que je lui en prête un! 

Niveau service pour Maître, j'active le service pro-actif. C'est à dire que je sais, en général, ce dont Il a besoin ou envie. Du coup, je fais, avec le risque de faire une erreur, mais je sais que si jamais, Maître ne m'en tiendra pas rigueur. Par contre, régulièrement, je m'assure de Ses envies. Exemple : "Voulez-vous un café?" Et j'arrive, par exemple, à lui servir son café de la façon qu'Il le souhaite. C'est juste un peu de gymnastique physique et psychologique à avoir mais on y arrive!

Concernant les demandes des enfants au quotidien, soit je sais déjà ce que Maître déciderait s'Il était présent, soit je n'en suis pas sûre et ils doivent attendre que je demande à leur papa. Résultats des courses, quand ils me voient hésiter, j'ai droit à un "Tu dois demander à papa avant, c'est ça?". Sourires. Ils ont oublié d'être idiots, c'est bien! Rires.
Et concernant le fait que, normalement, je suis sensée lui demander moi aussi l'autorisation de tout faire, j'arrive normalement à tourner toutes mes questions pour que ça ne choque pas les enfants. Mais si j'ai un doute, exemple : devant eux, je ne vais pas demander l'autorisation d'aller faire pipi... alors Maître m'autorise à ne pas demander et à agir.

Une dernière astuce que j'ai trouvée pour me mettre à genoux devant Maître, vu que je suis frileuse, je m'installe à genoux devant le feu. Sourire. Je vois alors dans Ses yeux tout le plaisir qu'Il a à me voir à genoux mais les enfants eux n'y voient que... du feu! Bon, c'est moins facile en été... Mais ils sont plus souvent au jardin donc en surveillant un peu leurs faits et gestes, j'arrive à le faire quand même!
C'est un peu le point le plus difficile en fait. J'ai des postures à respecter, des façons de me comporter en présence de Maître. Exemple : je ne plie plus les genoux quand je me baisse parce que Maître aime ce qu'Il voit de mon postérieur. Sauf que comme je ne porte pas de culotte... Vous voyez où je veux en venir, je ne vais pas commencer à montrer mes fesses nues à mes enfants!

En voilà un peu plus de N/notre vie de famille! Sincèrement, toutes ces petites choses ne sont pas énormes mais comme quoi, c'est faisable et ça permet surtout de garder N/notre lien actif en permanence. Chose dont moi j'ai besoin et dont Maître a envie.
Il me faut aussi être honnête, ça dépend de l'âge, de la maturité et de l'esprit des enfants. 

Je ne vous donne ici que N/notre façon de vivre N/notre BDSM en famille, pas les solutions. Alors allez-y, piochez dans N/nos façons de faire, n'hésitez surtout pas! Si N/notre expérience peut vous aider dans vos relations, c'est avec un énorme plaisir 💜