Mes difficultés, Tome 3 : Élever N/nos enfants...


 

Parce que oui, avant de devenir l’esclave de mon Maître, j'étais déjà maman... Et Lui leur papa.
Et aujourd'hui, parce que je suis l’esclave de mon Maître, être maman, ce n’est pas toujours facile à gérer pour moi, principalement vis-à-vis de Maître... 

Il faut savoir que, pendant des années, en vraie mère poule/lionne, j'ai régulièrement caché à mon mari les bêtises de nos enfants. Ou omis de raconter certaines choses, dites ou vécues par eux. Je les ai toujours protégés, que ce soit des colères éventuelles de leur père, des difficultés de la vie, et autre... Mais voilà, ce n'est pas un service à leur rendre... Et ça, Maître, Lui, en était déjà parfaitement conscient...

Moi aussi à vrai dire, mais j'avoue, j'étais parfois, voir souvent, laxiste... Par facilité. Pour ne pas me disputer avec eux. Pour ne pas me prendre la tête. Parce que j'étais fatiguée de par nos vies très actives.
Parce que oui, j'avoue, j'ai beaucoup de mal à leur dire non... Et aussi parce que ma nature soumise, en tout cas, vis-à-vis des personnes qui me sont chères, fait que je veux toujours rendre service, faire que la vie des autres soit agréable, faire plaisir...

Et pendant ces quelques années, papa a laissé maman gérer. Pour éviter les conflits entre nous deux principalement. Parce qu'il aurait fallut s'asseoir et prendre le temps de discuter. Temps qui nous manquait cruellement. Sans compter que notre communication interne qui n'était pas au top... Bref, je crois que certaines et certains se reconnaîtront dans ces schémas! 

Et tout ça, dans notre vie vanille, n'avait pas beaucoup d'importance. En tout cas, pour moi...

Mais aujourd'hui, je ne peux plus ni mentir, ni travestir la vérité, ni omettre délibérément de tout raconter même, et surtout, les choses mauvaises ou négatives... Quel que soit le sujet!

Et cela inclut mes rapports avec mes enfants. Même si Maître a accepté, à ma demande, de ne pas inclure la gestion quotidienne de nos enfants dans notre relation hiérarchique. Cela veut simplement dire que, pour tous les choix importants se rapportant à eux, j'ai encore un pouvoir décisionnel. J'avais et j'ai encore besoin d'être maman... C'est un peu complexe à exprimer... Et donc du coup, par exemple, je sais que je ne serai pas punie si lors d'une discussion à leur propos, je ne suis pas d'accord avec Maître et que je m'exprime.

Cependant, il m'est parfois très difficile de tout raconter ou même de discuter et d'argumenter contre Maître...
Parce que je n'aime toujours pas que leur papa les punisse... Cela diminue aussi leur temps de bien-être ensemble... Et la paix à la maison...
Parce que j'estime que parfois, les punitions sont trop dures. Je reste une maman poule...
Parce que parfois ils se confiaient à moi en disant "Ne le raconte pas à papa..." Et que je n'ai pas envie de perdre leur confiance...
Parce que je trouve parfois Maître injuste et pas assez compréhensif... Nos enfants ne vivent pas la même vie que nous avons vécue et ne peuvent donc pas être éduqués comme nous l'avons été...

Et pourtant, ce choix de remettre le père au centre de la famille, nous l'avons décidé ensemble.

Nous avons donc pris le temps de leur expliquer, clairement, qu'à partir de ce jour, maman raconterait tout à papa, ne lui cacherait plus leurs bêtises, et que ce serait papa qui déciderait des suites à donner en cas de mauvais comportement ou de conflits entre eux et moi. Ils sont donc bien au courant des choses. Mais c'est parfois encore difficile pour moi d'accepter ça... 

Et il s'est avéré qu'au fil du temps, alors que ma soumission devient pourtant de plus en plus puissante et présente, j'ai beaucoup de mal à discuter avec Maître, calmement, de simples choix (genre les cadeaux de Noël, c'est de saison. Sourire) sur lesquels nous ne sommes pas d'accord... J'ai une furieuse tendance à partir en vrille... J'ai alors bien évidemment ce sentiment d'échouer dans ma soumission. Mais rien ne s'arrête dans ma tête, du coup, paf, j'ai un sursaut réactionnaire du genre : "Zut quoi! On avait dit pas de domination quand on parle des enfants!" Et là, je me renferme... Je m'en veux. Je me repose mille questions sur nous. Sur moi. Si je suis une "bonne esclave". Si Maître m'aime toujours... Si je suis celle que je dois (et veux!!) être...

Sauf qu'en fait, tout ce que Maître me demande, c'est de m'adresser à lui avec le respect et la politesse utilisés d'habitude, même si je ne suis pas d'accord. D'exposer calmement mes arguments comme je le ferais pour d'autres sujets. Et je sais, je sais!, qu'il ne va pas décider seul, qu'on pourra en discuter et que jamais, il ne me dira au sujet des enfants : "C'est comme ça, point." Mais voilà, je n'arrive pas à gérer quand on discute à leurs sujets... J'ai toujours cette envie, ce besoin presque, de les protéger de tout, même de leur père...

Chance pour nous ceci dit, nous avons une vision commune pour leur éducation: respect, politesse, bienveillance et communication. Tout l'art des relations humaines quoi. Sourires. Mais papa, voulant le meilleur pour eux dans ce monde qui part un peu en sucette, et les armer le mieux possible pour survivre, leur en demande beaucoup plus que simplement ce qu'ils apprennent à l'école. Et moi, j'ai juste envie qu'ils profitent de leur enfance... 

Le gros avantage par contre, maintenant, quand ils me demandent la permission pour une chose ou une autre, ma réponse est presque toujours "Je demande à papa..." A tel point que même eux-même me disent "Je suppose qu'on attend que papa rentre pour savoir?" Rires.

In fine, je pense que la parentalité finira par rentrer dans la cadre de notre relation Maître/esclave. Je sais que Maître ne prendra cependant jamais de décision importante sans avoir pris le temps d'en discuter avec moi et que je lui oppose (ou pas d'ailleurs!) mes arguments. Mais quand il sera temps, je sais aussi que, quoique je dise, une fois qu'il aura pris la décision finale, je me devrai de m'y plier.

Mais, à l'heure actuelle, je n'en suis pas capable... Et après avoir discuté avec beaucoup de parents qui vivent le même genre de relation que nous, la parentalité est souvent exclue de la relation... Ce que je comprends parfaitement mais que j'aimerais pourtant arriver à faire. Mais, là, je ne suis pas encore prête... 




Si vous, lecteurs, êtes passés par ces interrogations, n'hésitez pas à me contacter (esclavepapillon@icloud.com) ou à commenter. Je serai heureuse de recevoir des témoignages et de pouvoir échanger avec d'autres personnes vivant ou ayant vécu ce genre de difficultés, mais surtout, les ayant surmontées.

Commentaires

Articles les plus lus

Règles, rituels et protocoles

Week-end 100% et une nouvelle leçon...

Vivre une relation Maître/esclave avec des enfants