Mes difficultés, Tome 4 : La gestion de mes hormones...

S'il est bien un passage parfois compliqué émotionnellement dans le quotidien d'une femme, je crois pouvoir dire que c'est bien celui-là! Les quelques jours avant nos menstruations où nos hormones nous jouent des tours et où notre corps et nos humeurs ne sont plus entièrement sous notre contrôle...

Messieurs, sachez que, quelle que soit votre relation avec un dame, nous peinons à nous maîtriser pendant ces quelques jours. Que, même si nous sommes conscientes de notre état et du pourquoi nous sommes à fleur de peau, même si nous multiplions nos efforts pour rester zen et calmes, ces efforts ne payent pas toujours...

Pour ma part, en tant qu'esclave consentante de mon Maître, je me suis engagée à être, autant que faire se peut, souriante, enjouée, joviale et de bonne humeur. J'ai aussi accepté qu'une des règles de la Maison soit de ne pas faire subir à Maître ma mauvaise humeur. Et Maître tente de mettre un point d'honneur à me rendre la pareille.
Mais quand je passe, sans crier gare, de l'esclave voulue par Maître à celle qui peut être anxieuse, dépressive, triste, énervée et irritée pour un rien, j'ai beau faire tous les efforts possibles, cet état hormonal
pose quelques complications pour ce lien si précieux... Et autant avant, bah, si j'étais de mauvaise humeur, cela ne me posait pas vraiment de problème, mon mari n'avait qu'à faire avec, aujourd'hui, je déteste faire vivre à Maître ces jours compliqués... Et en toute honnêteté, dans ces périodes là, ça devient un véritable parcours du combattant pour moi. Et pour Lui aussi...

Une grosse différence par rapport à "avant", c'est qu'aujourd'hui, je prends rapidement conscience que je suis dans ces quelques jours de syndromes pré-menstruels. Je suis beaucoup plus attentive à mes sautes d'humeur et à leurs raisons.
Grâce à cette prise de conscience, Maître a pu mettre en place un petit protocole qui consiste à simplement le prévenir oralement que j'arrive dans cette période orageuse. Et à le lui rappeler le cas échéant... Sauf que je déteste devoir le lui rappeler... Tout comme je déteste l'entendre dire "Ah oui, tu vas être réglée"... Ce genre de remarque, même si pour Lui, il s'agit d'une simple constatation ou d'un rappel à haute voix qu'Il se fait à Lui-même, a une furieuse tendance à me mettre les nerfs en pelote, à m'irriter...

Et cela me, N/nous, mène dans un engrenage sans fin... Car plus je sens que je suis à fleur de peau, plus je me rend compte qu'un rien m'irrite, plus je me renferme, moins je cherche le contact pour éviter les conflits. Et plus j'agis de cette façon, plus Maître ressent, Lui, le besoin de m'avoir auprès de Lui, de garder un contact physique, de me rassurer sur sa présence... Vous le voyez, là, ce petit serpent qui se mord la queue?

Du coup, en ce joli début de mois de mai qui fut particulièrement violent (SPM + fatigue + phase de lune active + douleurs physiques = casserole à pression qui explose), N/nous avons dû N/nous rendre à l'évidence : malgré beaucoup de communication, d'écoute et de partage, N/nous ne sommes pas encore au point sur la façon dont Maître doit me gérer dans ces circonstances là...

Sans compter que, quelque chose qui va m'irriter un mois ne m'irritera pas le mois suivant... Et vice versa... Hors, mon Maître étant quelqu'un de très réfléchit, de très logique, style Vulcain quoi, il a besoin de bases, de situations immuables, pour savoir quoi faire et reproduire un comportement identique d'une fois à l'autre... Mais... Comme je le lui ai dit, si les SPM étaient quelque chose de logique, on nous aurait déjà inventé une petite pilule que nous prendrions toutes pour passer outre! 

Aujourd'hui, après une grande discussion entre N/nous mais aussi avec une amie qui est également le Maître d'un esclave, N/nous avons trouvé quelques pistes. Par exemple, j'ai ordre de noter tous les comportements qui ont tendance à m'irriter. Et je dois toujours bien entendu prévenir Maître de mon état. Il n'est pas dans ma tête! Sans oublier de reprendre mon carnet d'esclave un peu plus régulièrement, même si c'est juste pour y noter "Je suis de bonne humeur"! Rires.
Ensuite, Maître, ayant accepté qu'il n'y avait rien de logique dans tout ça, va devoir maintenant mettre en place son propre comportement vis-à-vis de moi. Le plus dur je pense... Car, bien qu'Il préfèrerait que j'arrive à me gérer, il est aujourd'hui clair que ce n'est pas possible tous les mois... Mais que ce n'est pas de ma faute et que je ne suis pas capable d'y arriver, même avec toute la bonne volonté du monde...
Et enfin, une chose qui ne s'est pas avérée aussi simple que ça, Maître va devoir accepter que, d'un jour à l'autre, comme si on tournait un bouton, je redevienne l'esclave souriante et de bonne humeur que j'étais quelques jours plus tôt... Sans arrière pensée, sans ressenti négatif, sans reproche à lui faire. Juste moi. Libérée de ce petit serpent vicieux que sont les hormones...

Punaise que c'est exaspérant d'être incapable de me gérer, moi qui aimerait tant être l'esclave dont Il a envie... Mais comme toujours dans une relation, qu'elle soit vanille ou BDSM, la seule clé possible, c'est la communication... Mais à mettre en place au moment opportun, pas en plein milieu d'une crise... Et N/nous y sommes arrivés!

 

Si vous, lecteurs, et surtout lectrices!!, êtes passés par ces expériences, n'hésitez pas à me contacter (esclavepapillon@icloud.com) ou à commenter. Je serai heureuse de recevoir des témoignages et de pouvoir échanger avec d'autres personnes vivant ou ayant vécu ce genre de difficultés, mais surtout, les ayant surmontées.

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