Mes difficultés, Tome 5 : Moi et les autres...

Cela fait maintenant plusieurs semaines que cet article est en cours de rédaction...
Ce n'est pas ma première version et pour cause. Si j'y parle de moi, de mes ressentis et de mes émotions, forcément, ce sujet traite aussi des autres. Et de personnes que j'ai pu fréquenter ou fréquente encore... Et je devais, avant de terminer et publier cet article, régler certaines tensions en privé... Mais aussi trouver en moi le calme et la sérénité nécessaires, ainsi que la compréhension de l'autre pour écrire sur le sujet sans animosité ni méchanceté.

Ces derniers mois, du fait de N/notre ouverture vers le monde extérieur, j'ai été bien plus en contact avec d'autres personnes que durant ces 12 dernières années (je pense qu'une bonne partie des parents me comprendront. Sourire). J'ai donc naturellement noué des liens avec d'autres personnes, par plaisir de partager et par envie de rencontrer enfin des personnes vivant une situation similaire à la N/nôtre.

Bien que je sois, selon Maître, mes proches amis et ma famille, quelqu'un de très emphatique et de toujours à l'écoute, surtout si je sens une personne en détresse, certaines amitiés sont parfois plus difficiles à maîtriser au fil des semaines. Je viens d'en faire l'expérience...

Mon soucis principal, c'est que j'ai tendance à m'investir énormément en amitié et plus encore si je me rend compte que cette amitié fait du bien à l'autre. Je donne beaucoup de ma personne, de mon temps, de ma disponibilité, de mon énergie. Vous voyez le Saint Bernard là? Ben c'est un peu moi... Mais, et c'est le revers de la médaille, je finis par m'épuiser. Car indépendamment de N/notre mode de vie M/e, j'ai aussi un travail, des enfants, une maison à tenir, des repas équilibrés à préparer, un potager à arroser (oui, même en Belgique, il fait chaud!!), des petits tracas du quotidien... Et un investissement amical est récemment venu perturber un peu trop toutes ces choses, forcément, au détriment de mes enfants, de Maître, de N/notre vie quotidienne...

Deuxième soucis, je suis une éponge émotionnelle. Même si j'ai appris, de par mon métier principalement, et avec l'âge aussi, à ne plus emmagasiner les émotions des autres et à ne plus m'inquiéter en permanence pour eux, je n'y parviens pas encore totalement. Et gérer ces flots d'émotions et ces inquiétudes s'avère parfois plus complexe que ce que je pense... Surtout quand, comme ces dernières semaines, je me retrouve face à un personnalité à multiples facettes que j'ai peiné à comprendre de par ses pathologies complexes. Je ne suis pas psy après tout... Et j'ai parfois pu m'agacer de comportements possessifs que, sur le moment, je n'ai pas compris.

Vous comprendrez donc que je me suis beaucoup investie ces derniers temps. Par plaisir, par envie, pour faire plaisir aussi... Car oui, je suis comme ça, j'aime faire plaisir. C'est ma nature. Et puis j'ai apprécié de voir grandir des personnes, d'être le témoin attentif de leurs évolutions. Mais une de ces amitiés m'a demandé une attention de tous les jours que je ne suis plus en mesure de lui donner... Et ce n'est pas toujours facile à faire comprendre... Je n'ai pas, sur le moment, réussi à trouver les mots, sachant cette personne fragile. Et je me suis aussi épuisée à tenter de trouver un moyen de m'exprimer. Sans blesser, sans détruire, car non, quoiqu'on en pense, ce n'est pas mon but...

Malheureusement j'ai dû aussi me rendre à l'évidence que cette personne avait tendance à se calquer sur moi, sur N/notre lien, sur N/notre façon de vivre. Pensant que, si ça me rendait heureuse, ça la rendrait heureuse également.
Cette phrase dite innocemment lors d'une rencontre et à propos de N/notre lien M/e "C'est ça que je veux vivre!" m'a flattée à l'époque. En effet, que N/notre relation aie l'air suffisamment safe et saine pour qu'on puisse vouloir vivre la même chose, c'est chouette quelque part. Mais...
Alors qu'on dit souvent "qui se ressemble, s'assemble", personnellement, voir répéter des actes, des paroles, des choses assez personnelles chez un autre couple, ça ne m'a pas plu... Et je n'en n'ai pas besoin pour vivre une amitié forte. Je suis papillon. Maître est Lui. Je dis toujours que si quelque chose au sein de N/notre lien vous parle, il ne faut pas hésiter à s'en servir. Et c'est un plaisir que d'aider si N/nous pouvons. C'est d'ailleurs dans l'optique d'aider d'autres personnes à se comprendre et à s'accepter telles qu'elles sont, que Maître m'a fait ouvrir ce blog. Mais de là à répéter une partie de N/nous, probablement inconsciemment d'ailleurs, et sans en modifier la forme, non... 

Aujourd'hui, grâce à Maître et aussi à des personnes extérieures, j'ai pu comprendre pourquoi cette amitié un peu trop envahissante en est arrivée au stade du non retour... Ça m'a pris un peu de temps, cela m'a torturé l'esprit bien plus longtemps et plus fort que ce que je ne pensais. Cette situation m'a beaucoup attristée, pesée. Je me suis énormément remise en question pour savoir si j'étais en tord. "Ai-je fais ou dit quelque chose de mal?" "Y a-t'il quelque chose que je n'ai pas fait?" "Suis-je une personne toxique?" "Pourquoi me fait-on des reproches alors que je partage si librement?" J'ai cherché où j'ai pu faire une erreur. Pour pouvoir m'excuser le cas échéant. Car oui, il y a souvent des tords des deux côtés d'une relation...

Mais pour en arriver à tout ça, Maître m'a obligée à faire une pause hors des réseaux sociaux et je l'en remercie. Et aujourd'hui, je comprends mieux pourquoi certains Maîtres coupent leurs esclaves des réseaux et du monde extérieur... Car vu notre nature, non seulement nous avons cette propension à vouloir aider les autres mais cela nous affectera toujours d'une manière ou d'une autre...

Dès à présent, Maître sera encore plus attentif à mes relations amicales et au temps passé sur les réseaux. Je serai toujours disponible, c'est ma nature, pour qui en a besoin, mais s'Il se rend compte qu'une amitié devient trop prenante pour moi, Il décidera de m'en couper bien plus tôt.

Merci Maître de m'avoir aidée à retrouver ma sérénité et de me guider à travers le chemin très sinueux et complexe des relations humaines.

Commentaires

  1. Jolie papillon,
    J'ai connu, tant les amitiés où je n'ai pas pu être présente de par la relation que les amitiés pour mieux N/nous ressembler. Cette seconde raison est d'ailleurs celle responsable de la quasi totalité des fins de relations sociales que j'ai connues depuis que j'appartiens (ce phénomène s'est décuplé avec le blog de Maître).

    Tu as très bien écrit au propos de la forme, mais l'essentiel réside dans le fond. Et cette partie (la plus précieuse) est unique. V/votre forme aussi l'est, bien sûr, mais c'est toujours ce qu'on tentera de te prendre (et généralement à défaut de pouvoir te voler le fond). Ce genre de sangsues (parfois fantômes) dupliqueront tes rituels et tes protocoles, ils dupliqueront tout ce qu'ils peuvent et je ne veux pas l'occulter - et autant te dire que des miettes leurs suffisent, alors imagine si tout est accessible sur un blog.

    Ce qui est cruel, c'est qu'ils dupliqueront car ils penseront que ça leur est accessible.
    Et à partir de là, comment ne pas les pardonner ? Quelle erreur de penser que c'est à leur portée...

    C'est le fond, qui dessine la forme. La seule chose qui peut éclore de V/votre forme (lorsqu'elle est empruntée), c'est le vide - et celui-là sera sans fond. Pardonne-les, car ils se noieront dans le quelconque pendant que tu nageras dans l'authenticité.

    Ton article m'apaise énormément en ce début de soirée ici. Je l'ai épinglé car c'est une sage lecture. N/notre porte V/vous est ouverte s'il y a besoin - même s'il n'y a pas besoin.
    V/vous êtes, et c'est beau.
    esclave calliopée, propriété de Maestro Bap

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  2. Moi aussi j'ai tendance à toujours vouloir le bonheur des autres, d'autant que mon côté compersif me permet d'obtenir du plaisir dans le bien-être des personnes qui m'entourent. Sauf que Maître me rappelle que ça serait pas mal que mon temps et mon énergie se tourne davantage vers lui que vers les autres, que ce don aille plutôt vers lui. Il me permet de me recentrer. J'ai aussi appris à me protéger de ma trop grande empathie et j'essaye autant que faire ce peu de m'éloigner des personnes trop prenantes. De ce fait, j'ai très peu d'ami(e)s et je communique avec peu de gens. Je ne pense pas qu'il faille se couper totalement de tout et de tous, parce qu'on apprend beaucoup aux contacts d'autres gens, mais limiter la quantité pour se recentrer sur soi ou son couple ou sa famille me semble bien aussi. Tout est dans l'équilibre et vous semblez sur la bonne voie pour le trouver ensemble. C'est beau à lire.

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